Communiqués de presse
Ce mercredi 7 juin, le projet de loi visant à rendre la justice « plus humaine, plus rapide et plus ferme », sera présenté par le Ministre de la Justice en Commission Justice de la Chambre. Au même moment, les organisations syndicales et plusieurs organisations de la société civile demanderont le retrait de la disposition qui contient une interdiction judiciaire de manifester.
Le MOC se réjouit la semaine dernière pour reloger les demandeur·ses d’asile qui occupaient le bâtiment fédéral à Saint-Josse, mais regrette qu’aucune solution ne soit trouvée pour les 2.400 autres demandeur·ses d’asile qui vivent toujours sans toit ni loi. Il faut mettre fin au désastre humanitaire auquel ces personnes sont confrontées. Cela relève de la responsabilité politique du gouvernement fédéral. Cette politique délibérément mise en place depuis plusieurs années par peur « de l’appel d’air » soulève des questions éthiques et morales, car elle est intentionnellement discriminatoire et oppressive.

À l’attention du Premier Ministre, Monsieur Alexander De Croo.
Depuis près d’un an, le réseau d’accueil des demandeurs d’asile est saturé. Depuis septembre, le système d’enregistrement et d’accueil dysfonctionne. Malgré les actions en justice collectives des organisations, les très nombreux recours individuels introduits par les demandeurs d’asile eux-mêmes, les alertes des acteurs judiciaires et des acteurs humanitaires, la situation de l’accueil empire, sans aucune perspective immédiate et sans aucune remise en cause du système actuel qui a démontré toutes ses limites.
Le MOC et ses organisations constitutives observent avec beaucoup d’attention – et stupéfaction – les discussions qui ont lieu actuellement au sein du gouvernement fédéral visant à augmenter une nouvelle fois le budget de l’armée belge. Vu particulièrement le contexte de crises multiples que nous vivons, cette perspective nous indigne.