mocSous la pression des marchés financiers et des agences de notation, les négociateurs des six partis ont finalement conclu un accord portant sur les budgets de l’État fédéral pour les trois prochaines années. Les informations restent certes parcellaires, mais inquiètent le Mouvement ouvrier chrétien. Les personnes les plus fragiles paieront un lourd tribut à une crise dont elles ne sont pas responsables, alors que les partis de droite ont combattu pour préserver les privilèges des mieux nantis. Par ailleurs, cet accord manque de l’ambition nécessaire pour faire face aux défis qui se posent à notre pays : un emploi de qualité pour tous, l’avenir des pensions et des soins de santé, le changement climatique et l’épuisement des ressources. C’est pourquoi le MOC participera et appelle à manifester avec les syndicats et pour le climat, ces 2 et 3 décembre à Bruxelles.

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Certes, il y a un accord de gouvernement. Il était temps, mais le Mouvement ouvrier chrétien est déçu et inquiet. Car la répartition de l’effort est injuste.

Les partenaires du prochain gouvernement fédéral se sont attaqués aux dépenses et n’ont pas suffisamment augmenté les recettes. Ce sont les jeunes, les femmes, les travailleurs avec et sans emploi qui seront les premières victimes de l’allongement du stage d’attente des jeunes, du durcissement des conditions d’accès au crédit temps, du relèvement de l’âge de la retraite anticipée et des prépensions, du renforcement de la dégressivité des allocations de chômage, de la réduction du rythme de croissance des dépenses en soins de santé, de l’absence de mesures allant dans le sens de l’individualisation des droits. Toutes ces mesures vont affecter le quotidien de milliers de personnes et aggraver les inégalités sociales.

Car, soutenus par les partis libéraux, les plus nantis tirent largement leur épingle du jeu. Les partis de droite ont réussi à limiter la réduction des intérêts notionnels (qui ne sont toujours pas liés à la création d’emplois), à refuser une taxation justifiée des véhicules de société (qui ne concernerait que les très grosses cylindrées), à éviter une taxation plus juste du patrimoine (qui ne touchera que les revenus mobiliers supérieurs à 20.000 euros, à l’exclusion des revenus immobiliers). Certes, des pas sont faits vers un traitement fiscal plus juste du capital, et on a veillé à protéger le pouvoir d’achat (maintien de l’indexation, pas d’augmentation de la TVA, volonté de maîtriser le coût de l’énergie). Mais le MOC est révolté de voir que la droite est parvenue à maintenir les déductions fiscales qui ont trait aux titres-services et à l’épargne-pension, alors que celles qui concernent les investissements dans l’isolation et l’efficacité énergétique des logements seraient supprimées.

De plus, en raison de la cure d’austérité qu’il impose aux services et aux entreprises publiques comme la SNCB, l’accord budgétaire fait exactement l’inverse de ce qu’il faut faire tant en matière d’égalité et de justice sociale qu’en termes de développement durable et de préservation de l’environnement. Enfin, le MOC déplore l’absence de toute mesure forte favorisant la transition de l’économie vers moins de marché et vers plus d’égalité et de durabilité. Il y a pourtant urgence !

 

Thierry JACQUES,
Président

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