Présence et Action Culturelles (PAC) ainsi que le Centre d’Information et d’Éducation Populaire (CIEP) du Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC), ont décidé de mener ensemble une campagne de sensibilisation et d’information pour réclamer la fin du statut de cohabitant·e. En mutualisant les forces de nos associations d’éducation permanente, cette campagne vise non seulement à sensibiliser la population quantà l’ampleur de l’injustice de cette mesure, mais surtoutà faire pression sur les autorités politiques afin qu’elles réforment la législation et fassent de la suppression du statut de cohabitant·eune priorité. Pour nous, cela implique d’aligner le montant reçu par les cohabitant·e·s sur celui des isolé·es et d’avancer vers l’individualisation des droits.
Cette campagne sera officiellement lancée le vendredi 18 novembre, à l'occasion d'une journée rythmée par des interventions de Sarah de Liamchine (PAC, Solidaris), Ariane Estenne (MOC), Gaëlle Demez (CSC), Jean-François Tamellini (FGTB Wallonne), Noémie Van Erps (Soralia),Aurore Kesch(Vie Féminine), Christine Mahy (Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté), Barbara Frère etLaurent d’Ursel (Syndicat des Immenses et Droit à un Toit), Nicolas Bernard (Faculté de droit de l’Université Saint Louis), Yves Martens (Collectif Solidarité contre l’Exclusion)et Jean-Jacque Claes (Gang des Vieux en Colère) et EmilaHoxhaj (Fédération des Etudiant.es Francophones).
Supprimer le statut de cohabitant·e, c’est entre autres :
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Activer un des leviers contre l’appauvrissement face à la crise énergétique et à l'inflationdu coût de la vie ;
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Permettre à des personnes qui souhaitent vivre en colocation de manière solidaire (afin de réduire les coûts énergétiques par exemple) de ne pas être sanctionnées financièrement;
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Diminuer les situations de dépendance contraires à l’égalité entre hommes et femmes et à l’autonomie de celles-ci, car ce sont le plus souvent les femmes qui sont amenées à renoncer à leur activité professionnelle ou à leur indemnisation en cas de chômage ou d’invalidité ;
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Permettre enfin à chacun·e de choisir librement son mode de vie, et de ne pas dépendre de la situation d’autres personnes de sa famille.
L’urgence récente a montré qu’il était envisageable au niveau politique de supprimer le statut de cohabitant·e pour faire face aux conséquences du Covid et des inondations. Il est donc faux de dire que cette mesure est « impossible », il s’agit bien d’un choix politique que PAC, le MOC et le CIEP défendront ensemble lors de cette campagne.