Ce samedi 21 mai à Gembloux, le Mouvement Ouvrier Chrétien a organisé son Congrès. Depuis de nombreux mois, les militants du MOC ont entrepris un travail de relecture, de réécriture et d'actualisation des « Options fondamentales » du mouvement qui n’avait plus été réalisé depuis 1996. Les congressistes, à une très large majorité, ont approuvé ce texte essentiel qui servira de référence et de cadre à l'action politique que le MOC et ses organisations constitutives entendent mener ces prochaines années pour répondre aux nouveaux enjeux de notre société.  

Avec ce Congrès, les militants du MOC ont rappelé que la lutte pour une société égalitaire restait la pierre angulaire de son action politique. L’égalité comme valeur centrale du projet que porte le mouvement, mais aussi comme moyen pour sortir solidairement et durablement des crises à répétition de ces dernières années tant celles-ci trouvent leur origine dans le creusement des inégalités.

Des inégalités qui constituent le moteur du modèle de croissance capitaliste actuel basé sur le dogme de la compétitivité, sur le productivisme, sur la course au profit, sur la consommation frénétique de biens systématiquement et rapidement obsolètes. Des inégalités qui dégradent la société et empêchent le Vivre ensemble.

Le projet politique défendu par le MOC constitue une remise en cause fondamentale de ce modèle économique et culturel dominant. Il entend œuvrer à la construction d’une société plus égalitaire qui passe, entre autres, par : le renforcement du rôle de l’État comme garant de l’intérêt collectif ; une meilleure répartition des revenus à partir d’une fiscalité plus juste, car réellement progressive ; une meilleure répartition du temps de travail pour répondre de manière décisive au chômage structurel que connaît la Belgique depuis de trop nombreuses années…

Les « Options fondamentales » approuvées ce samedi ne constituent pas un aboutissement pour le MOC, ses organisations et ses militants, mais une étape : « Il doit, maintenant, nous encourager à nous mobiliser, dans l’éducation permanente et l’action collective, pour développer ce projet de transformation de la société » a rappelé Thierry Jacques.

Dans ses commentaires de l’actualité politique, le Président du MOC, en appelle « à la conclusion d’un accord politique sur le plan institutionnel comme sur le plan socioéconomique.» Mais pas à n’importe quel prix ! « Nous voulons un accord qui, au niveau de la réforme de l’État, maintienne la solidarité sociale entre tous les citoyens de ce pays, et garantisse, à l’État fédéral comme aux entités fédérées, les moyens de mener une politique en faveur du bien-être de tous les travailleurs, qu’ils soient du sud, du nord ou du centre du pays. »

Retrouvez ici le discours de clôture de Thierry Jacques, Président du MOC.